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25-10-2012
Arsène Kremer distille son expérience
© Le Républicain Lorrain, Jeudi le 25 Octobre 2012 / SRG /
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Arsène Kremer, jardinier en chef de Bitche, sur la place de l'ancien 4e Cuir,entièrement traitée sans pesticides. Photo RL
Le jardinier en chef de Bitche va distiller lundi dans le cadre du Forum social Octobre Verre son expérience au cours d'une journée de formation et d'information sur l'objectif zéro pesticides. Élus, personnels et privés sont conviés.
Voici douze ans qu'il transmet ses connaissances et sa créativité féconde aux services des espaces verts à Bitche. Arsène Kremer, originaire de Soucht, participera au Forum social Octobre Verre organisé par le collectif Artopie, à Meisenthal.
Lundi 29 octobre, de 9 h à 16 h, il livrera son expérience aux élus, employés communaux qui gèrent les espaces verts, mais aussi à des privés intéressés par le sujet : objectif zéro pesticides dans les espaces verts de nos communes.

L'INTERVIEW
Connaissez-vous le Forum social Octobre Verre ?
Arsène KREMER : Je suis originaire de Soucht et j'y habite. Je suis donc ce qui se passe dans mon secteur. Je connais tous les organisateurs. Ce qui m'a accroché à cette série d'animations, c'est le fond. Il est bon et surtout pas donneur de leçons.

Artopie a pris contact avec vous ? Oui, et le nouveau concept d'organiser une table ronde le matin chez Artopie à Meisenthal et passer aux travaux pratiques l'après-midi à Bitche m'a plu. Si je suis capable de donner des solutions aux communes pour éviter les pesticides, tant mieux.

Comment allez-vous intervenir ? Je vais faire part de mon expérience à Bitche. Je ne suis en aucun cas un donneur de leçons. C'est aussi l'occasion d'échanger avec l'auditoire et d'apprendre des autres. Cela fait quasiment dix ans que nous essayons à Bitche de faire à 95 % du sans pesticides et on est à 100 % depuis quatre ans. C'est une évidence pour moi.

Pourquoi ? Jeune, j'habitais en ville, à Sarreguemines. Mais je passais tous mes week-ends à la campagne. On vivait avec les saisons, on ramenait les pommes d'arbres cinquantenaires sans traitement à Sarre-Union pour avoir du jus. Aujourd'hui, on pousse trop vite les plantes, les fleurs, les arbres. Il suffit de choisir la bonne variété, des rustiques. Si on ne pousse pas les végétaux, on n'a pas besoin de pesticides. Il faut laisser faire la nature : elle se régule elle-même. Mais le meilleur désherbant, c'est le maire. S'il accepte qu'il y ait quelques mauvaises herbes, on se passe de chimie. Mais souvent, les gens veulent du nickel ; ils ne sont pas dans le concret.

Propos recueillis par A. F.-S. Inscriptions au 03 87 96 94 15 ; artopie@gmail.com

 
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