Vernissage le dimanche 18 octobre à 18h, puis ouverture tous les jours du lundi 19 oct. au dimanche 1er nov. de 15h à 18h, en présence de l'artiste.

Cette exposition est le fruit d’une année de résidence artistique à Artopie.

Démarche artistique

« J’ai créé cette œuvre comme un sonnet d’amour à la mort, notre compagnon toujours fidèle mais non aimé et importun à travers la vie.

Mon travail ne se concentre pas sur le moment de la mort elle-même, mais est une exploration du processus de la mort et de la désintégration quand un corps fusionne en un autre, qu’il soit végétal, animal ou humain, alors que le corps devient progressivement terre. Dans cet aspect, nous sommes tous égaux, notre désintégration nourrit la régénération, prenant une nouvelle forme, une nouvelle vie.

Mon travail explore les formes antérieures à cette renaissance et considère l’état intermédiaire, lorsqu’une forme n’est ni complètement une chose ni complètement une autre.
Chaque pièce elle-même est une méditation sur la mort à travers le processus de travail avec les corps de plantes, d’arbres et d’insectes sans lesquels ces œuvres n’auraient pas été créées.

La racine de ce projet est le désir de sensibiliser à la mort dans une culture moderne où la peur de la mort, des morts et des mourants est répandue. Où parler ouvertement de la mort est pratiquement un tabou et où la mort est souvent considérée comme un échec de la vie et devient le réceptacle de notre peur de l’inconnu.

Mon but est de traiter la mort avec tendresse et de révéler la beauté rare de ce processus et de la métamorphose. Mon travail offre l’occasion au spectateur d’examiner ses peurs et de penser à quel point notre approche de la mort et de la mort pourrait être différente si nous devions répondre à cette inévitabilité par l’acceptation plutôt que par le déni.

Cela aurait-il une incidence sur notre façon de vivre ? Je vous invite à considérer à quel point nos pratiques funéraires seraient différentes si nous considérions que nos morts pourraient nourrir l’écosystème, soutenir une forêt. Qu’arrive-t-il à notre vision du monde si nous considérons nos corps comme une offrande à la Terre en reconnaissance des vies qu’elle a engendrées et soutenues ? Comment se sentirait-il d’embrasser et d’accueillir ouvertement la mort à nos tables, de remercier la mort qui nourrit notre corps ? »

Melanie Ashton

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