Veronika Doszla
Le travail de Veronika Doszla interroge, en grande partie par le biais de l’image, le potentiel narratif du paysage.
Les ruines modernes et les terrains vagues qu’elle photographie fonctionnent comme autant d’indices de l’inscription de l’homme dans un territoire donné. Dans ces espaces à la fois banals et contemplatifs, elle tente d’extraire une tension et un cadre au même titre que les paysages du Sublime. Son regard se fixe de manière récurrente sur un ensemble de rebuts (pneu, sac plastique, vêtement abandonné, carcasse de voiture) constituant à la fois une mise à jour du lexique des motifs du paysage que l’amorce de micro-récits. Le statut d’empreinte anthropologique de ces objets se double, dans ses photographies, d’une aura mystérieuse qui semble relier les différents éléments entre eux. Cette esthétique de la «ruine bricolée» émerge comme un paysage romantique de la modernité. Chez l’artiste, les images glissent d’un médium à l’autre, les collages font naître des photographies et la photographie donne lieu à des volumes.
Elle s’attache à ressaisir ce qui s’est passé dans un lieu, à transcrire le récit, aussi ténu soit-il, des anonymes. Le paysage devient ainsi l’enjeu d’un travail de mémoire, l’expression d’une histoire à décrypter."
(Raphael Brunel, Editions des beaux arts de Paris 2012.)
Quelques mots sur la residence à ARTopPie :
" Au détour d'un chemin de glycine, une aventure humaine et artistique comme on en rêve secrètement.
Dès mon arrivée, je sais qu'ARToPie possède son micro-climat : dynamisme et générosité.
La résidence soutenue par Stephan Balkenhol donne la rare opportunité d'être face à soi-même, de forger ses convictions et de construire petit à petit son avenir d'artiste ."
GALERIE